Rayonnement ultraviolet – votre vitrage de sécurité incendie est-il suffisamment durable ?
L’équilibre réussi entre protection incendie et esthétique est ce qui suscite généralement l’intérêt pour les solutions modernes de verres de sécurité incendie. Mais lorsqu’ils sont soumis à une exposition continue aux rayonnements ultraviolets, l’apparence de certains verres de sécurité incendie peut être compromise en seulement quelques années. Le directeur technique du groupe chez Pyroguard, Richard Ainsworth, explore les manières d’éviter ce problème…
Le verre reste un matériau de construction populaire auprès des architectes et des spécificateurs, et c’est une tendance qui va sûrement durer. Grâce aux développements du marché, aux innovations et aux avancées technologiques des trois dernières décennies, l’industrie du verre de sécurité incendie a beaucoup évolué. Non seulement elle offre aujourd’hui un large éventail de solutions de vitrage de sécurité incendie haute performance et esthétiques, mais elle procure également de nombreuses propriétés de performance supplémentaires comme l’acoustique, la performance thermique et une transmission supérieure de la lumière. Lorsqu’elles sont correctement installées et spécifiées, ces solutions facilitent la création de bâtiments et d’espaces contemporains. Elles peuvent être utilisées à l’intérieur pour créer de la lumière et des espaces ouverts et aérés. Elles peuvent être installées dans un atrium pour créer un point central focal. Elles peuvent aussi être employées à l’extérieur, dans le cadre d’une façade et de systèmes de murs-rideaux, pour fournir une apparence contemporaine impressionnante et fonctionnelle dans la silhouette urbaine.
Mais comment s’assurer que le verre de sécurité incendie reste clair comme du cristal aussi longtemps que possible ? Les systèmes de verres feuilletés de sécurité incendie peuvent être fabriqués à partir de plusieurs panneaux de verre trempé, dotés d’une couche intermédiaire antifeu spécialement conçue. Installés sur la face externe d’un bâtiment, ou bien là où le verre est exposé à des rayonnements UV, cette exposition peut avoir un effet marqué sur l’apparence de certains verres de sécurité incendie. Alors que le verre et la performance du système en cas de feu ne sont généralement pas impactés (selon sa composition chimique), la couche intermédiaire antifeu, entre les panneaux de verre individuels, peut néanmoins réagir à l’exposition naturelle aux ultraviolets. Dans les pays aux températures élevées, cette réaction est encore plus accélérée.
La dégradation par les ultraviolets peut prendre différentes formes. Elle peut se manifester par la formation de micro-bulles dans la couche intermédiaire, la délamination, le jaunissement ou la nébulosité du verre, ce qui peut entraîner un degré moindre de transmission de la lumière ou un changement inattendu et inesthétique de l’apparence.
Bien entendu, quand un verre est choisi pour son apparence et son esthétique contemporaine, la dernière chose que l’on souhaite avoir est un verre qui perd son éclat après seulement quelques années d’installation. La question à se poser est donc : comment peut-on s’assurer que le verre de sécurité incendie conservera son esthétique pendant de nombreuses années, et qu’il résistera aux effets d’une exposition quotidienne aux rayonnements ultraviolets ?
Que dit le code du bâtiment ?
D’après le code du bâtiment, les verres de sécurité incendie doivent être testés conformément aux normes internationales de durabilité. En Europe, le test standard de la durabilité contre le rayonnement ultraviolet est détaillé dans la norme EN ISO 12543-4 et fournit une méthode de test accéléré. Ici, les échantillons de verre feuilleté sont placés dans un banc d’essai, dans un environnement contrôlé en laboratoire, et ils sont assujettis à des niveaux standardisés de chaleur et de rayonnement ultraviolet. Ce test est généralement effectué avec un mur d’ampoules ultraviolettes qui émettent 900 W/m2 pendant 2 000 heures alors que la chambre est maintenue à 45 °C. Il est malheureusement trop compliqué de cartographier les résultats de ce test en durée de vie réelle du produit et la norme est plus laxiste dans sa définition d’acceptation du verre de sécurité incendie, puisqu’elle accepte quelques défauts y compris (étonnamment) des bulles et une nébulosité. Dans certains cas, ces défauts rendent le test pratiquement futile.
Altération en réalité
Les tests de l’altération en réalité sont une autre manière pour les spécificateurs, les installateurs et les fabricants de mieux comprendre la performance à long terme envisagée d’un verre de sécurité incendie. Comme son nom le suggère, l’altération en réalité implique de placer des échantillons dans différents sites de test, partout dans le monde, et de les exposer à l’énergie rayonnante de la lumière du soleil, y compris la chaleur et l’eau (principalement sous la forme de pluie, de rosée et d’humidité). La Floride et l’Arizona sont bien évidemment des lieux très courants de tests d’altération en raison de la forte intensité de la lumière du soleil et des températures élevées que l’on peut voir là-bas tout au long de l’année. L’un des inconvénients de cette approche est la durée nécessaire pour approuver les nouveaux produits.
Dépassement des attentes
Les installateurs et les fabricants doivent rechercher des solutions et des produits qui ne font pas que répondre aux normes requises des tests mais qui les dépassent plutôt, puisqu’ils cherchent un verre qui conservera son esthétique et sa transparence plus longtemps. Par exemple, les panneaux de Pyroguard Protect, puisés de la gamme de verres de sécurité incendie, trempés et remplis de gel de Pyroguard ont récemment subi toute une série de tests de durabilité aux UV accélérés aux très bons résultats. Il s’est avéré que les échantillons étaient très peu impactés par les rayonnements ultraviolets, précisés dans la norme EN ISO 12543-4, même après 10 000 heures de test (soit 8 000 heures de plus ou cinq fois plus longtemps que les tests usuels de 2 000 heures préconisés par la norme). Par ailleurs, aucun défaut n’a été décelé.
Lorsqu’il s’agit de sélectionner des verres de sécurité incendie capables de combiner performance antifeu et design architectural, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour veiller à ce que la meilleure solution soit choisie. Lorsque l’on prend en considération l’altération par le temps et une exposition continue aux rayonnements ultraviolets susceptible d’impacter l’esthétique du verre de sécurité incendie d’un bâtiment, il est important de vérifier les garanties du fabricant en matière d’exclusions lors de problèmes de durabilité et d’examiner les certifications aux tests disponibles. Bien choisir le produit peut aider à construire des bâtiments sûrs et beaux, qui sauront résister à l’épreuve du temps.
Pour plus d’informations au sujet de Pyroguard Protect contactez-nous ou consultez : www.pyroguard.eu.